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COMMUNIQUE N°5

Octobre 2001


Y A-T-IL UN PILOTE DANS L'AVION ?

 

" Islamisme et sionisme sont deux ennemis complémentaires, les deux faces d'un même processus qui empêche la recherche d'une paix juste au Proche-Orient et l'amorce d'un règlement équitable de la question palestinienne. Plus précisément, l'islamisme a fortement contribué à la "digestion" de la question palestinienne, question éminemment politique du droit à l'existence d'un peuple aujourd'hui victime d'une politique de colonisation agressive et d'un nettoyage ethnique caractérisé. En transposant la question du droit à l'existence des Palestiniens sur le terrain religieux, l'islamisme n'a fait que conforter les fondements théocratiques de l'Etat hébreu qui n'a pas abandonné son projet d'un "Grand Israël" repoussant les derniers Palestiniens vers la Jordanie [...]
Désormais, la communauté internationale porte toute son attention sur l'Afghanistan des Taliban et le "nouveau grand jeu " qui se noue en Asie centrale, région de toutes les convoitises, de toutes les utopies et de toutes les crises du prochain millénaire.
Dans ce "nouveau grand jeu", les hommes d'affaires et leurs avocats, les chefs des grands compagnies pétrolières et gazières, les mercenaires et les sociétés de gardiennage conservent la main, reléguant diplomates et autres acteurs politiques à des prestations de second rôle. Le milliardaire saoudien Oussama Bin Laden est la parfaite incarnation de cette mutation d'un terrorisme islamiste privatisé et coté en Bourse, accompagnant les grandes restructurations économiques en cours. Comme Abou Nidal, en son temps, a permis l'éclatement du camp palestinien, Bin Laden et ses réseaux travaillent à l'anéantissement de ce qui subsiste du nationalisme arabe, ainsi qu'à la mondialisation et à la reconversion de l'islamisme armé en islamisme d'affaires.
Le "Dieu réel" qui se cache derrière le "Dieu illusoire" de l'idéologie islamiste n'est autre que la finance et les affaires. Le nerf de l'islamisme n'est pas l'islam, mais l'argent. L'argent et les affaires de l'islamisme se fondent désormais dans des circuits économiques mondialisés incontrôlables. Cette redistribution, qui s'opère le plus souvent avec l'aide des filières du "crime organisé", bénéficie d'une libéralisation accrue des investissements et des flux financiers qui restreint davantage les procédures parlementaires et les pratiques démocratiques subsistant encore dans les pays occidentaux. Le même type d'aliénation qui passe à travers l'idéologie islamiste déploie aussi sa puissance par l'intermédiaire des mécanismes de l'économie globalisée. Intégrant parfaitement les nouvelles connexions du "crime organisé", cette évolution néo-libérale s'accompagne également d'une privatisation accélérée de la politique étrangère des grandes puissance.
Le mouvement de privatisation de la politique étrangère est d'autant plus favorable aux différents décideurs américains qu'il est relayé, sur le plan intérieur, par des lobbies d'affaires, ethniques et religieux de plus en plus puissants. Favorisant une transformation des relations de pouvoir, ces nouveaux acteurs provoquent une atomisation croissante de la prise de décision politique, assez similaire dans ses conséquences à celle de l'islamisme. A cela s'ajoute l'abandon progressif des régulations sociales mises en place dans le contexte de l'Etat-providence depuis une trentaine d'années . Les rapports entre le politique, l'économique et les citoyens en sont profondément bouleversés. En se fondant principalement sur une remise en cause de l'Etat et une négation de la séparation du politique et du religieux, cette évolution porte gravement atteinte à la sauvegarde d'un espace public républicain où peuvent cohabiter différents modes de pensée et croyances.
L'ivresse du dollar, "In God we trust", balaie tout sur son passage : frontières, institutions, cultures, Etats et nations. Désormais, l'avenir semble n'appartenir qu'à McDonald's et aux prophètes armés. On a, décidément, les Taliban qu'on mérite. De nouveaux totalitarismes guettent le moment propice. "

Richard LABEVIERE,
Les dollars de la terreur, les Etats-Unis et les islamistes, janvier 1999.

 

" Ils ont la force. Ils peuvent nous asservir, mais ni le crime ni la force ne sauraient freiner les processus sociaux. L'Histoire est nôtre, elle est l'ouvre des peuples. Sachez que plus tôt qu'on ne le croît s'ouvriront de nouveau les larges avenues par où l'homme libre avancera pour construire une société meilleure. "

Salvador ALLENDE,
U
ltime discours radiophonique du palais de la Moneda, 11 septembre 1973.

 

 

World Trade Center, New York, USA, 11 septembre 2001Laissons la stupéfaction à ceux qui se cantonnent derrière l'utopie d'un Capitalisme au service du bonheur de l'Humanité.
Les attentats du 11 septembre 2001 constituent une étape de second degré dans le processus de décomposition du système fondé sur la propriété privée des moyens de production, processus entraînant la planète vers la barbarie.

Car il n'y a rien sauf de l'extrême stupidité à considérer que les islamistes sont des ennemis de l'ordre dominant : comme chaque marchand, ils luttent pour exploiter, valoriser le capital qu'ils accumulent dans la furie concurrentielle du libéralisme globalisé.

 

A l'instar des puissantes fortunes que défend férocement l'impérialisme nord-américain, Oussama Bin Laden est la caricature de l'Exploiteur actuel : mafieux, criminel, voire suicidaire, mégalomane psychotique.

Semant partout la désolation, opérant ici brutalement et là progressivement la destruction de la civilisation, la bourgeoisie des Etats-Unis d'Amérique soutient ou organise, après avoir soumis l'ensemble des bourgeoisies du globe, l'Horreur du "nouvel ordre mondial" :

- L'Irak agonise sous les bombardements, l'embargo, et les radiations des obus de la coalition composés de déchets en provenance de l'industrie nucléaire américaine.
1,5 millions d'enfants sont morts depuis la guerre du Golfe.

- L'Afrique est déchirée par les guerres les plus sanglantes qu'elle ait jamais connues, "guerres ethniques" orchestrées par les grandes puissances occidentales.
L'indigence et la maladie vont engendrer la mort de 50 millions d'Africains dans les dix ans à venir.

- Les populations d'Amérique latine et d'Asie succombent sous les plans d'austérité imposés par le FMI et la Banque Mondiale pour favoriser, au final, la Finance US.

- Dans les Balkans, le désordre a été organisé par le Capital dans le but de coloniser de nouveaux marchés sans résistance possible de la part d'un prolétariat meurtri et aujourd'hui privé de ses droits les plus élémentaires par les agents de l'OTAN, du FMI et de la Banque Mondiale.

- Tandis que les travailleurs russes sombrent dans la misère et le chaos social, les tchétchènes n'ont plus de pays, rayé de la carte par l'abomination d'un conflit nécessaire à la construction d'un oléoduc par des firmes nord-américaines.

 

Depuis la chute du bloc de l'Est, les impérialistes yankees ont jugé utile de faire de l'Afghanistan une zone de non-droit.
Afin de contrôler tranquillement la production d'opium dont le trafic, sous forme d'héroïne notamment, finance les services secrets occidentaux, pakistanais et saoudiens, et dans le but d'installer là aussi un oléoduc permettant la main-mise US sur le pétrole d'Asie centrale, les USA ont soutenu la prise du pouvoir par les Taliban en 1992.

Dès lors les velléités mafieuses, les conflits de service à l'intérieur même de l'administration américaine ont eu raison de la stabilité tant désirée.
Si l'Afghanistan est depuis le 11 septembre une "zone incontrôlable", les américains ont jusqu'à cette date appuyé les Taliban : Rien que pour 2001, l'aide américaine aux fanatiques afghans s'est élevée à 120 millions de dollars.

 

Palais de la Moneda, Santiago du Chili, 11 septembre 1973La logique de destruction propre à la marchandise, au nom de laquelle la junte fasciste soutenue par le Département d'Etat américain a assassiné Salvador ALLENDE le 11 septembre 1973, sème 28 ans plus tard la terreur chez ses plus fervents partisans.

La classe dominante ne disparaîtra pas d'elle même et elle le sait. La "guerre au Terrorisme" que prétend mener sans limite la Bourgeoisie ne trompe pas les révolutionnaires.

Ces derniers savent que cette guerre s'annonce avant tout comme une immense chasse à cour à l'Anticapitaliste, puisqu'il s'agit finalement de sauver la société de classe en édifiant un totalitarisme planétaire.

Le Capitalisme en putréfaction, désormais incontrôlable, ouvre grand la porte par laquelle s'engouffre l'Apocalypse.


ORGANISONS L'ULTIME ASSAUT PROLETARIEN.

ALLENDE sourit, ORWELL nous conseille.


 

 

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