Rapaces
" Baron Seillière "
Baron
Seillière, méprisable petit aristocrate rescapé des purges nécessaires prescrites
par mes ancêtres révolutionnaires, je n'entends que ta voix arrogante, mais
ça ne va pas durer. Les échos à ton accent de bourgeois repu finissent toujours
en hurlements de la rue.
Comme ça, tu t'emportes dans une crise colérique digne de caprices d'un gosse
de riche : tu pourfends le coûteux chômeur, "trop paresseux" clames-tu : à ne
rien faire il risquerait de te ressembler. quel affront de la part d'un pauvre
! Non content de te gaver sur le dos du peuple, tu crois bon d'entonner, aujourd'hui,
le chant de TA guerre sociale. le silence de cette masse d'exploités dont tu
es le parasite te conforte dans ta stupidité. La cupidité n'a jamais eu pour
allié l'intelligence, encore moins l'esprit de clairvoyance. Aussi, sûr de tes
forces, tu prétends résilier le contrat implicite que ta classe avait passé
avec le prolétariat en vue d'éviter, alors, de périr sous ses coups. Tu voudrais
donc détruire ce qui reste de protection à ces dizaines de millions de gens
que tu condamnes à une vie non choisie dans la pauvreté et l'ennui. Continues
sur ce chemin, petit Ernest, il te mène vers la révolution prolétarienne !
Patron Seillière, ton indécente et fausse révolte m'agace. Tu n'es rien pour
connaître la colère, la vraie, celle qui mettra ta tête dans une poubelle. Imbécile
, tu n'as pas compris que le calme habitant la masse relève du malaise qu'ont
les opprimés d'avoir fait le travail à moitié quand il s'est agit, il n'y a
pas si longtemps, d'exterminer la minorité dont tu fait partie.
Minable président du MEDEF, je t'observe dans ta vulgarité lobbyiste, celle
par laquelle tu essayes d'instaurer la dictature de tes déments intérêts en
désintégrant ce qui reste de la démocratie. Ne comprends-tu pas que l'effroi
pressenti par ces gouvernements hésitants à appliquer sans attente ta politique
est celui que tu ressentiras quand je pénétrerai chez toi pour tout brûler ?
Ridicule tribun improvisé, ta verve râleuse qui n'effraye personne te bannit
à jamais des richesses du dialogue libre. Finiras-tu par aboyer ? Je le pense,
quand la nécessité te réduira en donneur d'ordres aux chiens dressés à la défense
de ton monde pourrissant.
Pourtant, petit Seillière, il sera vain de lâcher l'armée quand j'aurai décider
de tout occuper par ma détermination. Tu pourrais le savoir, mais tu ne connais
pas l'Histoire, j'engloutie tout sur mon passage dans ma massive révolte destructrice
: y compris et surtout des unités entières de flics et de militaires. Et, puisque
déjà tu me rencontres dans tes pires cauchemars, je m'en vais dès à présent
t'apprendre qui je suis : je me nomme prolétariat révolutionnaire.
Un maximum de rimes en somme dans ta face
tu tires la gueule, t'es dans l'impasse.
Rapaces te dégomme, te défonce, exécution directe
et sans semonce, te vise en pleine tête !
De front, te cartonne, te bastonne,
toi le poltron, qui patronne, qui cachtonne
des hommes, tes pions, et tout ce qui t'environne.
C'est sûr, t'as beau être sourd mais nous on n'est pas aphones !
Ici pas d'fun, vas-y taille le microphone.
Entre dans la bataille que le beat bétonne,
lourd comme la charge qu'on t'envoie dans la gueule.
Mes gars en veulent... La rage, on l'a pas chopé seuls !
Maintenant, j'vais être méchant, te sèchant
à mon tour avec mon programme peu alléchant.
Mon attaque compacte te claque dans les tympans.
J'te rentre dedans en vrac sans prendre de gants !
Violent, mais jamais gratuitement,
contrairement à toi qui impose le règne de l'argent,
te torche avec notre avis, nos arguments,
nos aspirations, nos vies, nos enfants...
Tu cours, sans coeur, sans cran, tu crains, tu t'en
défends. La chasse est ouvertement
lancée pour toi hélas, ta classe on la tabasse sur place.
Qu'on récupère notre temps et notre espace,
le contrôle de nos vies, de nos envies,
tout ce que tu nous voles à travers tes profits,
tes industries, tes caddies, toi et ton économie.
Tu sais maintenant c'qu'on en dit : C'est fini !!!
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